Qui dit Coupe d’Afrique des Nations dit gardiens en bois et problèmes d’arbitrage. Stop aux amalgames !Chaque CAN a droit à son lot de clichés sur le football africain. Franchement, où est le respect ? L’édition 2015, disputée en Guinée Equatoriale, leur tord le cou.
1. Les gardiens sont mauvaisDans le Petit Robert, le mot « bourde » a encore pour synonyme « gardien africain ». Messieurs les académiciens, révisez vos classiques : les portiers de la CAN sont souvent sous-estimés. L’Algérien Raïs M’Bolhi, éblouissant au Mondial, a « largement le niveau » pour évoluer dans un bon championnat, selon son coéquipier Carl Medjani. Le Camerounais Fabrice Ondoa, 19 ans, membre du FC Barcelone B, incarne la relève. Et dire que Vincent Enyeama (Nigeria) n’est pas là… On peut toutefois compter sur les
fautes de main du Sud-Africain Darren Keet pour perpétuer la tradition.
2. Tous les joueurs évoluent en EuropeBien sûr, les stars comme Gervinho (Roma), Yacine Brahimi (Porto), Yaya Touré (Manchester City) et Samuel Eto'o (non convoqué, mais qui continue à choisir le onze par téléphone) se sont expatriées, mais ils sont tout de même 77 joueurs à évoluer hors Europe. Des sélections comme l’Afrique du Sud et la Tunisie s’appuient même en majorité sur les locaux. Parce qu’aucun club de Ligue 1 n’en veut ? Hum… Possible. 52 participants à la CAN proviennent de notre championnat, et contrairement à un autre cliché répandu, Rennes n’en fournit qu’un seul (M'Bengue), contre cinq pour Lyon et Bordeaux.
3. L’arbitrage est suspectPas au niveau, les arbitres de la CAN ? Aubameyang le sous-entendait avant l’entame du tournoi, en relatant une réunion entre joueurs et arbitres, où ces derniers devaient juger un tacle des deux pieds. « Je leur dis : “C’est donc rouge !”. L’arbitre me répond : “Non, c’est jaune. Ensuite, ça dépend de la vitesse, de l’élan, etc.” Plutôt inquiétant, donc, même si pour le moment aucune erreur flagrante n’a été commise. Cela n’a pas empêché la Fédération de football de Guinée Équatoriale de se plaindre de l’arbitrage dans une lettre envoyée à la CAF. René Girard leur a aussi envoyé un mail. L’habitude, sans doute.
4. Les primes de match posent problèmeAvant chaque tournoi, les sélections africaines ont l’habitude de se déchirer sur la question des primes. Au Cameroun, une nouvelle méthode de paiement qui récompense les joueurs les plus souvent convoqués lors de la phase de qualification a été mise en place. Les bons comptes feraient-ils désormais les bons amis ? Presque. Le coordinateur de leur fédération a oublié de régler des factures à l’hôtel et le sélectionneur a dû allonger 5 000 euros pour rémunérer les arbitres d’un match amical de pré-compétition. Heureusement, son portefeuille en croco est toujours plein.
5. Les entraîneurs sont has-beensÀ la CAN, on retrouve ces techniciens boudés par l’Europe que sont Le Roy (Congo), Giresse (Sénégal), Finke (Cameroun) et Kasperczak (Mali). Mais Hervé Renard, le coach de la Côte d’Ivoire, il est ringard peut-être ? Pas ses chemises, en tout cas. Et Avram Grant, alors ? L’Israélien est parvenu en finale de Ligue des Champions 2008 avec Chelsea. Ok, Drogba et Lampard faisaient l’équipe mais… officiellement, c’était bien lui l’entraîneur ! Christian Gourcuff (Algérie) jouit d’une belle cote après ses années lorientaises. Il est la preuve que les sélections du continent parviennent à séduire des techniciens à la mode.
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